Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un regard critique sur la Géopolitique & la Géostratégie internationales à l'ère du Multilatéralisme : quelle place pour une Afrique épuisée par l'esclave, la traite négrière, le colonialisme, le néocolonialisme et la détérioration des termes de l'échange ? La réponse rapide est qu'il faut doter de l'Afrique d'une trilogie diplomatique : le Soft-Power, le Hard-Power et le Smart-Power.

COVID-19 ET SES IMPACTS SUR L’ENTREPRENEURIAT JEUNE EN AFRIQUE

Introduction

Depuis plus de 8 mois, le monde est frappé par la pandémie coronavirus (cf. statistiques de mise à jour du 01 juillet 2020 des totaux pour le monde entier 10 694 288 + 172 287 cas confirmés, 5 480 394 cas de guérisons et 516 210 cas de décès), l’Afrique connait aujourd’hui 414 011 cas confirmés dont 195 729 cas de guérisons et 10 260 cas de décès dans 54 pays. L’Afrique à l’image des autres continents n’était pas préparée pour gérer efficacement une telle catastrophe sanitaire, notamment le manque de vaccin contre le virus, la faible capacité d’accueil des patients dans les lieux hospitaliers et la faiblesse des économies pour faire face à la pandémie. Il est alors impérieux pour les hommes de lettres de décrire le renversement de la superstructure mondiale et le bouleversement des économies nationales entrainé par l’arrêt systématique des activités par la pandémie.

Aujourd’hui 05 Septembre 2020, l’Afrique compte plus de 1 293 048 cas confirmés dont 1 031 905 guéris et 31 082 cas de décès, plusieurs secteurs d’activités ou centres d’intérêts sont lourdement impactés et une bonne partie de la population confinée; malgré la propagation exponentielle du virus, certains lieux publics et privés restent opérationnels et animés par le service minimum.

Face à cette pandémie les Etats africains et plusieurs acteurs à travers les plans de riposte sont intervenus dans plusieurs zones à travers des actions citoyennes de sensibilisation, la distribution des kits de lavage des mains et l’annonce des mesures d’urgence sanitaire.

Avec tous ces efforts, un nombre important de personnes négligent par ignorance les mesures préventives dites mesures barrières et d’autres ne maîtrisant pas les techniques de lavage des mains. Nous remarquons que l’utilisation des masques et le respect strict de la distanciation sociale font défaut.

C’est pourquoi, en tant que sociologue de formation (médecin de la société) spécialisé en sociologie des organisations et homme de lettres à la fois, j’interviens à travers cet appel à soumission pour l'édition 2020 de la Conférence économique africaine, organisée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et qui devrait se tenir virtuellement du 8 au 10 décembre 2020 sur le thème intitulé : «L'Afrique au-delà du COVID-19: accélérer vers un développement durable inclusif ». Une conférence qui retrace les grands axes de pandémie à coronavirus en Afrique.
Cette approche justifie les motivations réelles qui ont concouru à la rédaction de cet article dans le cadre de l’édition 2020 de la Conférence économique africaine. Et pour cause:

  1. La pandémie à coronavirus a renversé la superstructure mondiale conduisant au chômage massif des populations actives des nations ;
  2. La pandémie a bouleversé les économies nationales occasionnant une crise économique sévère, en Afrique notamment ;

I. COVID-19 et la politique de l’emploi jeune en Afrique

Ayant aiguillé le débat sur la question épineuse de l’emploi jeune, la pandémie à coronavirus continue d’installer le pessimisme dans les esprits et incite certains sceptiques à penser que le monde ne sera plus jamais comme avant.

Ainsi, pour mieux cerner les impacts de la COVID-19 sur l’entrepreneuriat jeune en Afrique, il conviendrait de s’interroger :

La question de l’emploi jeune en Afrique se pose-t-elle aux Etats ou à d’autres institutions et structures privées ou alors aux initiatives individuelles dans ce contexte de COVID-19 ?

Poser une telle question, c’est aborder, en toile de fond, la problématique de l’emploi. C’est également accorder une extension au concept d’emploi en l’élargissant à toute activité génératrice de revenu, permettant à un individu ou à un groupe d’individus les possibilités de vivre de façon décente dans une relative autonomie. D’où l’entrepreneuriat jeune.

Ainsi, selon les régimes, l’Etat est largement pourvoyeur de l’emploi ou alors il joue essentiellement le rôle de régulateur en accentuant ses efforts de gouvernance à la création d’opportunités d’emploi dans les secteurs privés et informels.

Donc, tout dépend de la nature du régime, de la capacité d’un Etat à mobiliser les ressources (humaines, financières, matérielles...) pour créer ce que l’on est convenu d’appeler les facteurs de développement, en d’autres termes, les indicateurs macroéconomiques (PIB, PNB, services de la dette, balance de payement…), grâce à une croissance soutenue.

De même, la mondialisation et le contexte économique international exigent de chaque Etat un partenariat susceptible de mettre en valeur les avantages comparatifs assortis des axes de coopération et d’échange de produits et de services

De nos jours, il devient de plus en plus évident que l’Etat providence n’est plus d’actualité parce qu’il ne peut être efficace dans un contexte international qui fait la promotion du secteur privé tout en brisant les frontières entre les Etats et même entre les continents.

Toutefois, l’Etat doit être toujours là. Car, quoiqu’on dise, la constitution des ensembles supranationaux n’a pas fini de supplanter les Etats, pris individuellement, par ce que toujours directement tenus pour responsables du sort de leurs citoyens respectifs.

C’est pourquoi, la problématique de l’emploi se situe tout d’abord au niveau de la politique élaborée et mise en œuvre par un Etat.

Bien entendu, à certains niveaux, comme à celui de l’Union Européenne, la problématique de l’emploi est posée à une échelle plus élevée qui relègue l’Etat au second plan et fait de celui-ci l’acteur d’un système.

Encore mieux, la question de l’emploi jeune, tout comme de l’emploi en général dépend fortement du niveau de développement économique inclusif et durable d’un Etat.

En effet, la forte dépendance économique d’un Etat freine l’élan des perspectives économiques qui doivent ouvrir la voie aux opportunités d’emploi notamment au niveau des jeunes à la recherche de leur premier emploi.

En revanche, notons que ceci n’est pas un facteur exclusif qui expliquerait l’incapacité d’un Etat à créer des opportunités d’emploi. La mauvaise gouvernance, en terme clair,  la répartition injuste par le fait de la corruption de la part des gouvernants est plus cruciale pour expliquer la problématique de l’emploi dans les pays en voie de développement. Ces gouvernants sont peu soucieux de l’intérêt général et ne sont pas soumis à de réelles pressions, ni de l’intérieur, ni de l’extérieur de leurs Etats respectifs.

Pour parer à cette situation, la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance doit être menée conjointement sous la pression de la communauté internationale et des organisations de la société civile. D’où s'affirme la pertinence d’une réforme structurelle et institutionnelle afin d’établir l’équilibre social dans une approche émaillée de justice sociale et d’entrepreneuriat jeune dans ce contexte de COVID-19.

Dans cet élan de la recherche du bien-être pour chacun et pour tous, la dynamique des organisations de la société civile serait plus déterminante et pourrait motiver davantage les pouvoirs publics à plus de pression et d’engagement des partenaires au développement, surtout le système des nations unies.

Notons par-là que la pandémie à coronavirus a réduit considérablement la capacité de l’Etat guinéen à mobiliser les ressources pour créer ce que l’on est convenu d’appeler les facteurs de développement, en d’autres termes, les indicateurs macroéconomiques, grâce à une croissance soutenue.

II. Contexte sanitaire, social et économique de COVID-19

Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la baisse du temps de travail au deuxième trimestre 2020 devrait être nettement pire que prévu. Les estimations de l’OIT révèlent qu’à l’échelle mondiale, le premier mois de la crise a abouti à une baisse des revenus des travailleurs informels de 60%. La baisse attendue en Afrique est la plus forte, 81%. En effet, la croissance africaine est fortement ralentie, particulièrement dans l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), zone dynamique de la région. La demande extérieure est en berne, les chaînes d’approvisionnement sous tension, et les productions nationales ralenties. En outre conséquences, la lutte contre l’employabilité s’annonce longue et difficile. En Afrique de l’Ouest où l’emploi informel représente 92,4% de l’emploi global, tous secteurs confondus, l’impact de cette crise sanitaire sera encore plus fort à cause des différentes mesures sanitaires prises par les gouvernements mettant à mal ce secteur. On le sait, les crises ont un impact plus négatif sur les populations les plus vulnérables et la COVID-19 ne sera pas une exception.

III. En quoi la pandémie à coronavirus impacte l’entrepreneuriat jeune Afrique ?

Déjà confrontés au défi du sous-emploi, les jeunes guinéens, et en particulier les jeunes femmes sont en première ligne de cette crise sanitaire mondiale dont les répercussions financières, économiques et sociales s’annoncent sans précédent.

Comment les jeunes font-ils face ? Comment engager les jeunes dans la gestion de la crise et dans la préparation de l’après? Bien qu’un soutien financier à court terme soit nécessaire, les différents niveaux d’impact et une stratégie à long terme devraient être pris en considération.

La pandémie COVID-19 a eu un impact sur presque tous les aspects du paysage économique et commercial de la Guinée et a redessiné les perspectives de croissance à travers le pays. Chez les jeunes qui étaient en passe de trouver un emploi, ceux-ci voient ce processus suspendu jusqu’à nouvel ordre et cela souvent sans informations aucunes de leurs potentiels employeurs. Gérer cette crise est la priorité dira-t-on. “Etant dans un processus de recrutement déjà bien engagé et étant sur le point de conclure, cette crise contribue à rallonger ma période d’inactivité. Mes chances de rentrer dans la vie professionnelle sont reportées à je ne sais quand.” Ce que je constate amèrement, en tant que jeune diplômé guinéen en quête d'une première expérience professionnelle.

En outre, ce sont encore les jeunes dans les entreprises qui, du fait de COVID-19, sont susceptibles de perdre leur emploi en premier car jugés moins expérimentés. Les stages ou contrats à durée déterminée ont de fortes chances de ne pas être renouvelés.

Par ailleurs, bon nombre de jeunes guinéens s’étant lancés dans l’aventure entrepreneuriale auront également du mal à survivre à la crise et cela pour plusieurs raisons telles que le manque d’organisation, d'expérience face à la gestion de crise, mais aussi  de ressources financières. Il est nécessaire de créer des occasions pour les jeunes, d’identifier des solutions aux problèmes communautaires liés à la COVID-19.

En République de Guinée, plus de trois jeunes sur quatre travaillent dans le secteur informel. Ils travaillent dans le secteur agricole par exemple, ou ont des magasins sur des marchés. L’incitation à rester à la maison a de lourdes conséquences sur les propriétaires de ces échoppes pour qui il est désormais difficile de joindre les deux bouts.

Comment expliquer le confinement lorsque le travail quotidien est le seul moyen de subvenir à ses besoins et ceux de sa famille ? Il est important de mobiliser les réseaux de jeunes pour informer, Co-concevoir et soutenir la réponse de COVID-19 via les réseaux sociaux, les associations des jeunes, et la communication locale au sein des communautés.

La décision des autorités du pays de fermer les marchés/magasins considérés non essentiels, d’inciter les gens au télétravail, de considérablement réduire les déplacements des populations, ainsi que l’instauration de couvre-feu et de confinements partiels ou totaux a eu un effet démoralisant chez la population, en particulier chez les jeunes/entrepreneurs.

En plus d’affecter leur vie professionnelle, leur vie sociale est également mise à rude épreuve car ceux-ci ne peuvent plus se rendre dans leurs lieux de sociabilité habituels. Tout est momentanément à l’arrêt.

L’heure est à la confusion et au stress pour la plupart, mais plus que jamais les jeunes font preuve de résilience. Ils font face et réagissent au virus par l’innovation à impact social.

En effet, de nombreux jeunes travailleurs et entrepreneurs ont choisi de voir le verre à moitié plein et de se positionner comme acteurs du changement, le confinement ne freinant ni l’imagination ni la réflexion. Plusieurs applications numériques créées et nombreux groupes, pages et hastags ouverts sur les réseaux sociaux pour le partage d’informations et d’échange d’expériences. Parmi leurs fonctionnalités, l’on retrouve entre autres, la possibilité de s'auto-diagnostiquer au regard des symptômes que l'on présente, de suivre l'évolution de la maladie à travers le pays et s'informer sur les précautions à prendre pour se protéger. Ces applications permettent également aux utilisateurs de demander une assistance par géolocalisation, offrent une cartographie des zones infectées et identifient les points d’approvisionnement en produits de première nécessité, les solutions d’e-learning ou de télétravail disponibles. L’ensemble de ces dispositifs constituent une base de données alimentée essentiellement par les jeunes entrepreneurs.

Le secteur de la mode n’est pas resté en marge de ces efforts de lutte contre le Coronavirus. Plusieurs jeunes tailleurs et couturiers dont l’activité a été très ralentie ont su repositionner leur activité en se lançant dans la création de masques devenus obligatoires dans les lieux publics à Conakry, en République de Guinée mais aussi dans d’autres villes depuis le mois d’avril 2020. Ces jeunes ont su trouver preneurs et varier leurs points de distribution : sociétés, pharmacies, boulangeries, traiteurs, particuliers, ou même associations qui les redistribuent aux plus démunis. C’est le cas de la marque Guinéenne, Meugui qui a saisi cette opportunité pour s’adapter. “J’avais anticipé la demande des masques parce que je savais qu’il y aurait un pic, tout comme ce qui se passe actuellement. Notre activité de création de masques nous permet de garder notre personnel et payer les charges fixes” affirme Morciré SAVANE, fondateur de la marque.

Dans la même veine est née la startup COVID-19 Youth Task Force Guinea, fruit de la collaboration entre des entrepreneurs et artisans africains qui ont décidé de fabriquer des masques en tissus aux normes définies par les autorités sanitaires. Pour s’assurer de leur efficacité, en tant que fondateur de COVID-19 Youth Task Force Guinea j’explique moi-même (Mohamed Lamine KABA) en tant que Directeur pays COVID-19 Youth Task Force, qu’un test a été mis au point: « On actionne un briquet devant chaque masque, puis on souffle. Si la flamme ne s’éteint pas, cela montre que l’air ne traverse pas le tissu. Le virus a dès lors peu de chances de s’incruster dans le tissu ». J’ajoute que les commandes de masques se font à travers un numéro WhatsApp mis à disposition et pour limiter les contacts et les déplacements, ceux-ci sont livrés à domicile.

Un autre bel exemple d’innovation est celui du concept de lave-mains automatique, imaginé et concrétisé par les jeunes entrepreneurs guinéens. La particularité de cet appareil est qu'il fonctionne avec l'énergie solaire, rendant son utilisation totalement autonome et durable. Prochaine étape espérée par les jeunes : des partenariats avec des institutions, du gouvernement et des communes pour augmenter leur volume de production.

Les services de livraison sont également très prisés en cette période. Morciré SAVANE fondateur de l’entreprise Meugui, une marketplace qui connecte les livreurs aux commerces locaux afin d’optimiser la livraison aux derniers kilomètres dans le pays. Il explique que sa plateforme a dû faire preuve de créativité et d’empathie et aussi rapidement s’adapter aux nouvelles donnes qu’impose la crise: livraisons sans contacts avec le strict respect des gestes barrières.

Ainsi, masques, lave-mains, services de livraison à domicile, applications; l’adaptation de certaines activités ou la création de nouveaux services, s’est annoncée lucrative et contribue fortement à la survie de nombreuses entreprises et à la santé de la communauté.

Les pensées sont généralement pessimistes s’agissant de l’Afrique. Cependant le potentiel est là. Face à ces réflexions, l’Afrique doit rester mobilisée. Elle a besoin de solutions propres à son contexte et montre déjà sa capacité à se réinventer. « Les africains doivent occuper le terrain et devenir des acteurs de premier plan du développement du pays. Des parties prenantes comme le secteur privé et les milieux académiques doivent s’impliquer davantage pour le développement durable».

En cela, les jeunes constituent un véritable atout pour l’Afrique et doivent être mis à contribution de façon significative dans le développement d’interventions sanitaires, économiques et sociales en réponse à la COVID-19. Par ailleurs, Le secteur privé a un rôle primordial à jouer dans cette guerre sanitaire contre la COVID-19. C’est le moment d’accompagner ces jeunes dans le renforcement de leurs capacités. A ce sujet, beaucoup de formations, ou d’outils en tout genre sont mis en ligne et offerts gratuitement. Il faut également les aider à être autonomes, à innover et à apporter des solutions au monde dans lequel ils souhaitent vivre. Cela peut se faire par la mise en place par exemple de partenariats solides avec les start-ups afin de maximiser l’impact des solutions innovantes naissantes. 

« Le secteur privé a un rôle majeur à jouer, car nous pouvons très rapidement nous mobiliser pour mettre nos actifs et notre expertise en service ».

La reprise va être lente, très lente. L’avenir s’annonce difficile mais la sortie de la crise se fera ensemble. Beaucoup d'initiatives positives émergent, il est plus que jamais nécessaire de collaborer et de se coordonner afin de venir à bout de cette pandémie. Il existe de nombreuses opportunités afin de mettre à profit cette période difficile pour innover, renforcer ses capacités, se préparer et se préparer à rebondir après la fin de la pandémie. De nombreuses initiatives positives émergent, il est plus que jamais nécessaire de collaborer et de se coordonner. Le monde d'après sera très différent et notre travail collectif maintenant, ensemble, peut aider à le façonner pour de bon.

  1. Recommandations

Pour la relève de l’Afrique, nous suggérons :

  • la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance doit être menée conjointement sous la pression de la communauté internationale et des organisations de la société civile ;
  • la réforme structurelle et institutionnelle afin d’établir l’équilibre social dans une approche émaillée de justice sociale et d’entrepreneuriat jeune dans ce contexte de COVID-19 ;
  • la dynamique des organisations de la société civile serait plus déterminante et pourrait motiver davantage les pouvoirs publics à plus de pression et d’engagement des partenaires au développement, surtout le système des nations unies.
  1. Conclusion

En cette période du 21ème siècle, les mots « entrepreneuriat » et « leadership » sont des mots à usage commun qui courent sur la quasi-totalité des lèvres en Guinée, notamment les jeunes. Les personnes de toutes catégories ou de toutes les tranches d’âge font usage de ces deux concepts alors que rare sont ceux qui les maîtrisent fondamentalement. Cependant, le concept entrepreneuriat est multidimensionnel puisqu’autant de domaines (secteurs d’activités et centres d’intérêts) de la vie autant de types d’entrepreneuriat.

Ainsi, l’entrepreneuriat jeune qui est un concept motivé par le chômage massif de la population active des sociétés humaines est lourdement impacté par la COVID-19 en Afrique. Il faut alors infléchir la courbe du chômage dans le continent pour atténuer le soulèvement des gouvernés contre les gouvernants. Cependant, les moyens des Etats africains sont assez maigres pour permettre d’absorber la population active par la création des emplois pour tous. La bonne alternative serait alors d’offrir des opportunités d’affaires à tout le monde. D’où nécessité de promouvoir de l’entrepreneuriat jeune.

Dans ce contexte de COVID-19, notons que ce n’est pas seulement la fabrication qui est automatisée, mais aussi les services tels que les centres d’appel et les processus administratifs qui peuvent maintenant être réalisés à moindre coût par des ordinateurs dans le sous-sol d’un siège social plutôt que par des personnes situées dans des endroits éloignés. Cela pose de profondes questions sur l’avenir du travail partout dans le monde. Il s’agit d’un défi particulier pour les pays à faible revenu qui comptent une population jeune à la recherche d’emplois. Rien qu’en République des millions de nouveaux travailleurs devraient entrer sur le marché du travail au cours des dix prochaines années. Leurs perspectives n’étaient pas claires avant même que la pandémie ne frappe. Aujourd’hui, elles sont encore plus précaires.

C’est cette grande inquiétude qui pousse certains à affirmer que « le monde ne serait plus jamais comme avant ». Le futur serait le meilleur juge de ce paradigme.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article