du Néocolonialisme et tailler une place enviable dans la Géopolitique & Géostratégie internationales pour une Afrique Libre et Puissante à l'ère du Multilatéralisme est mon Combat de tous les jours et toutes les nuits. Je défends corps et âme, bec et plume une Afrique forte sur le plan du Soft Power, du Hard Power et du Smart Power.
Le 21ème siècle est un monde où les économies se font la guerre au lieu que les hommes ne se la fassent.
Dans un monde multipolaire caractérisé par l’équilibre des terreurs (enjeu réel de la géopolitique internationale), quelle position tient l’Afrique dans l’ère de la guerre de l’économie où l’économie de la guerre est la règle cardinale du jeu ?
Un monde où les économies se font la guerre au lieu que les hommes ne se la fassent. Voilà le paradigme réel et le mal du siècle qui est nôtre : L’humanité en lambeau.
Dans ce contexte où il est question de prendre son destin en main ou demeurer damnés de la terre, les africains sont obligés de faire un choix, délibérément.
En effet, au lieu de prendre le destin de l’Afrique en main, les dirigeants africains n’hésitent pas choisir la politique d’alignement à l’aveuglette : faire de l’Afrique, simple tributaire du monde extérieur est le mérite que nous reconnaissons en eux. Ce qui freine cependant l’élan des perspectives économiques et, par ricochet, entorse le développement du continent tout entier.
En revanche, m’insurgeant contre cette façon de voir le monde, cette manière d’établir le rapport entre l’Afrique et le monde extérieur, cette soumission incommensurable, cette domination sempiternelle, ce refus de prendre son destin en main, etc., je me vois dans l’obligation morale de proposer un modèle de développement inspiré des réalités caractérisant les relations de collaboration et de coopération dont l’Afrique entretient avec ses partenaires bi et multilatéraux à travers le monde.
S’agit-il là de partenariats gagnant-gagnant ou de partenariats de gagnant et de perdant ?
Je laisse le soin à mes lecteurs africains de répondre à cette interrogation. En tout cas, pour ce qui est ma part, le partenariat de l’Afrique avec le monde extérieur n’a ni été gagnant-gagnant, ni été équilibré. Comme pour toujours, c’est l’Afrique qui perd dans ses rapports avec l’extérieur.
C’est pourquoi, en Afrique, il faut nécessairement accorder la primauté au secteur de l’agriculture en le subordonnant tous les autres secteurs de la vie économique et humaine. L’agriculture qui est d’ailleurs le véritable vecteur de croissance et développement : secteur vital de la vie de l’homme. Car, avant de penser à quoique ce soit, il faut avoir mangé d’abord.
Comment faire de l’agriculture le fer de lance d’un développement harmonieux en Afrique ?
Je rappelle ici l’assertion d’un homme politique africain : ‘’consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons’’. Dans cette assertion, il se lit l’esprit d’une certaine indépendance dont la traduction dans les faits pose problème aux États africains. Le modèle le mieux adapté au développement de l’Afrique, pour moi, serait celui qui aura pris en compte cette aspiration profonde : la révolution agraire en Afrique.
Ainsi, l’accroissement des investissements dans l’agriculture pourrait sans nul doute conduire à une reforme trilogique :
Cette logique voudrait également interpeler les dirigeants à la prise en compte la spécialisation au niveau national, régional et continental. Exemple : le cacao pour la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Gabon.
Dans cet élan de la recherche-développement pour le continent africain, il faudrait que la politique agricole des États prime sur la politique minière. Car, depuis des années, le secteur de la mine en Afrique a fait preuve de son échec dans plusieurs pays. Ces pays, tel que la République de Guinée, au lieu d’avoir la bénédiction des richesses du sous-sol, subissent la malédiction desdites richesses.
Si, dans certains pays africains, la moitié des investissements alloués au secteur de la mine au cours des années écoulées était allouée à l’agriculture, l’Afrique dicterait aujourd’hui ses lois au reste du monde. Mais très malheureusement, nos dirigeants avides d’exploitation minière, continuent de nous enfoncer dans le cercle vicieux du sous-développement.
« Ce n’est pas la conscience sociale qui détermine l’existence sociale mais c’est plutôt le contraire ». Disait le théoricien allemand Karl Marx. Autrement dit, « on ne pense pas de la même manière quand on est dans un château et quand on est dans une chaumière ». Ce qui veut dire que la consommation prime sur tout. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’activité intellectuelle sans consommation et qu’il n’y a pas de consommation sans production.
« L’histoire de l’humanité depuis jadis est caractérisée par la lutte des classes ». Disait le théoricien de la classe sociale Karl Marx.
Sociologiquement, l’origine de cette lutte des classes - entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre l’ouvrier et le patron, entre l’employé et l’employeur, se situerait au niveau des substrats économiques qui sont : la production, la répartition et la consommation. L’antagonisme naît à partir de la répartition où chaque partie veut s’attribuer la plus importante part de l’opération de répartition.
Toutefois, la démocratie imposée à l’Afrique n’a eu pour résultats que la dépravation des mœurs, l’acculturation, le déracinement et l’enfouissement des valeurs civilisationnelles sans quoi il n’y a pas d’africain. Le régime politique à orientation démocratique influence négativement les relations impersonnelles, intra-groupe, intergroupe, extra-groupe et altermondialiste. Il conduit à l’effritement progressif des fondamentaux de la société africaine en vue de maintenir l’Afrique dans l’enclos colonial paternaliste.
Par contre, l’avènement de l’afro-centrisme (ce que l’on est convenu d’appeler en d’autres termes ‘’panafricanisme aiguisé’’) ou si l’on veut l’afrocratie comme modèle de régime politique en Afrique ouvrira l’élan des perspectives politique, économique, sociale, culturelle, philosophique et psychologique de l’émergence tant espérée par des générations africaines d’hommes et de femmes. C’est cette idéologie politique qui viendra ouvrir l’esprit des africains, de toutes les classes sociales et de toutes les composantes sociétales. Elle barrera la route à la sirène démocratique, derrière laquelle se cache la conspiration, la politique de diviser pour mieux régner et la grande théorie des complots qui font baisser toute voix discordante dans le rang des dirigeants et tout comme dans celui des jeunes leaders africains avertis.
Le modèle de développement africain doit être agraire. Chose qui nécessite une révolution verte dans toute l’Afrique.
En Guinée, les potentialités agricoles doivent primer sur les potentialités minières si toutefois les guinéens aspirent acquérir la souveraineté alimentaire dans un futur proche : pilier principal d’un développement qui se veut harmonieux.
Pour clore, la République de Guinée à l’instar d’autres pays africains, avec son immense surface agricole utile (S.A.U), pourrait être le grenier de l’Afrique si les dirigeants savaient exploiter de façon optimale les potentialités qu’offre à la Guinée, la « dame-nature ».
La Guinée doit fermer les mines au profit de l’agriculture pour :
Bref, la révolution verte permettra à la Guinée de s’octroyer une économie extravertie.
M. Mohamed Lamine KABA
Sociologue et altermondialiste
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